C’est en substance ce que l’on peut retenir de la conférence de presse des femmes journaliste réunies au sein de Jafec.
L’association pour l’épanouissement des femmes journalistes camerounaise (la Jafec) a organisé hier, à Douala, une conférence/débat sur le thème : “ Femmes et maternité en milieu professionnel ”. Pour animer cette rencontre, la Jafec a fait appel aux experts en Droit, à l’instar de Esther Ngalle, avocate au barreau, et par ailleurs présidente des femmes juristes du Cameroun, antenne du Littoral et René Manfo, avocat au barreau.
Liliane Nyatcha et Maria Collette Mefire, respectivement coordonnatrice et secrétaire général de la Jafec, ont tenu à expliquer aux médias les raisons pour lesquelles cette conférence vient après le 8 mars. “ Nous étions disposées à faire des reportages sur le terrain et il était difficile de faire les deux à la fois ”, se sont –elles défendues. Certaines journalistes ont saisi l’occasion pour partager la gestion de leur grossesse avec la profession. C’est le cas de Florine Nseumi Léa, membre de l’association, qui indique à la curiosité de l’assistante. “ J’ai eu les contractions de ma dernière fille lors d’une conférence de rédaction. Les collègues étaient surpris d’apprendre que j’avais accouché ”, se souvient-elle. Une façon de dire que la femme quel que soit son état, pense toujours à son travail. Liliane Nyatcha qui, avant son entrée dans la profession, avait déjà eu ses deux enfants, invite les employeurs à être encore plus flexibles vis-à-vis des femmes ”.
Il ressort que le travail en tant que devoir national, interpelle à la fois les hommes et les femmes. Mais, l’ordonnance du 2 juin 1980, autorise l’homme à s’opposer à l’activité de la femme. Ce que Me Ngalle qualifie de discrimination de la gent féminine, qui se trouve au niveau de la pratique et du recrutement, surtout dans le privé à cause de leur sexe.
Il s’est agi au cours de cet échange, comment la femme jouissant d’une action professionnelle peut-elle concilier en même temps, son travail avec la grossesse ? C’est ici que Esther Ngalle recentre le débat en relevant que la plupart des femmes restent longtemps collées à leur profession parce qu’elles veulent préserver leur poste de peur d’être débauchées. Dans le cadre du droit, la femme en activité, qui accouche a droit à 14 semaines de congés et quatre semaines de prolongation en cas de maladie.
“ Pendant sa grossesse, son congé de maternité et les quatre semaines qui suivent sa reprise d’activité, une salariée ne risque pas d’être licenciée. Toutefois, si la grossesse peut constituer une circonstance atténuante, elle n’excuse pas tout ”, précise-t-elle. Il faut préciser qu’au cours des entretiens, la salariée enceinte n’a aucune obligation de révéler son état de grossesse, que ce soit à l’embauche ou pour un contrat à durée déterminée ; pendant la période d’essai ou pendant l’exécution du contrat de travail, sauf si elle demande le bénéfice des dispositions concernant la protection de la femme enceinte.