23 mars 2009
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La Journée mondiale de l’eau célébrée hier a remis sur la table l’éternelle question de l’approvisionnement en eau potable dans les pays sous-développés. Hier dimanche, se célébrait la journée mondiale de l’eau. A cette occasion, on a laissé parler les chiffres. Notamment au Forum mondial de l’eau, d’Istanbul en Turquie la semaine dernière, qui souligne l’urgence de politiques d’accès à l’eau potable et d’assainissement dans le monde entier. 12% de la population mondiale utilise 85% des ressources en eau potable. Un Américain consomme quotidiennement, pour des utilisations diverses, 450 litres par jour, alors qu’un Africain doit se contenter de 10 à 20 litres. 4 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies diarrhéiques, transmises par l'eau ou causées par un manque d'assainissement et d'hygiène, 125 millions d'enfants de moins de cinq ans vivent encore dans des foyers n'ayant pas accès à l’eau potable. L’accès à l’eau n’est pas une évidence pour la majorité des habitants de la planète. Dans les campagnes, beaucoup en dépendent pour cultiver, 70 % de la consommation d’eau étant destinée à l’irrigation. Dans les villes, beaucoup n’ont pas accès à l’eau potable et se trouvent confrontés à des problèmes sanitaires liés à l’écoulement des eaux usées. L’eau donne la vie pour l’agriculteur qui la reçoit. Quand elle n’est pas traitée, elle peut aussi apporter la maladie et la mort dans les bidonvilles du monde émergent : 80 % des maladies dans les pays en développement sont liées à l’eau. A Yaoundé et Douala, la question se pose aussi avec acuité. L’accessibilité n’est pas une évidence dans tous les quartiers. Selon des statistiques publiées par le ministère de l’Energie et de l’Eau en 2007, à Yaoundé, 50% des ménages s’approvisionnent en eau auprès des voisins vendeurs d’eau. Ce chiffre est de 36% à Douala. Au ministère de la Santé publique, on estime aussi que chaque ménage camerounais consacre 15.000 Fcfa au cours d’une année pour soigner les maladies hydriques chez les enfants de moins de cinq ans. Comme solution devant cet imbroglio, dans le document stratégique de réduction de la pauvreté d’avril 2003, le gouvernement camerounais marque sa volonté de promouvoir le développement économique du pays grâce à l’accès à l’eau potable. L’an dernier, plusieurs actes posés sont venus redonner espoir en terme d’accessibilité des ménages à l’eau potable. On peut citer entre autres, la pose à Ayatto sur l’axe Douala-Limbé, de la première pierre de la deuxième plus grande usine de production d’eau potable au Cameroun, après celle de Japoma. Cette usine ambitionne de combler le déficit de 250.000 m3 par jour de la ville de Douala, qui connaît un boom démographique certain. Un projet similaire qui devrait être financé par l’Afd est annoncé à Yaoundé, afin de suppléer la station d’épuration d’Akomnyada, près de Mbalmayo. Vivement que les populations ne trinquent plus. |
Publié par Alain TCHAKOUNTE/CT