Les énergies renouvelables de part leur faible émission de gaz carbonique peuvent être une alternative pour réduire ces émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la terre.
Un séminaire atelier sur cette problématique s’achève ce jour à l’Ecole supérieure polytechnique Yaoundé, à l’initiative l’Ong Action pour un développement équitable intégré et durable (Aeid). La cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de l’énergie et de l’eau a permis de prendre la mesure des projets et de la nécessité qu’il y a à investir sur les énergies renouvelables afin de minorer les effets des changements climatiques.
Les discours Emmanuel Mbouyom, président du conseil d’administration de l’Adeid, et de Bernard Sindeu, le ministre de l’énergie et de l’eau a pris des allures de joutes oratoires ; pendant que Emmanuel Mbouyom décrie le retard pris par le Cameroun pour s’engager dans les énergies renouvelables, Bernard Sindeu, réitère la volonté du gouvernement à mettre en œuvre son plan énergétique sur ces énergies dites propres.
“ Adeid s’est déjà proposé quelques méthodes de résolution des problèmes causées par le phénomène des changements climatiques, en l’occurrence : sur le plan énergétique, le développement des énergies renouvelables, notamment par les micros centrales électriques, le biogaz familial pour la cuisson, l’énergie solaire photovoltaïque, l’efficacité énergétique et la promotion des biocarburants ”, a indiqué Emmanuel Mbouyom, le président du conseil d’administration de Adeid. Il n’a pas manqué de déplorer l’absence d’un plan national d’adaptation aux changements climatiques. Le Cameroun n’a non plus entrepris des études quant aux besoins nationales en transfert de technologies climatiques. “ Jusqu’ici, dit-il, les différentes stratégies sectorielles peinent à intégrer les facteurs liés aux changements climatiques. ” Pour lui, le secteur énergétique ne dispose pas encore d’une vision claire en matière des énergies renouvelables, alors que celles-ci sont une source considérable de création d’emplois.
Ces déclarations ont été relativisées, Bernard Sindeu. Le Ministre de l’énergie a énoncé, comme pour répondre au PCA de Adeid, quelques projets du gouvernement en matière d’énergies renouvelables. “ Le ministre de l’énergie et de l’eau a mis en place une Tsak Force interministérielle sur les énergies renouvelables au Cameroun, et suivre l’étude sur les biocarburants en cours de lancement. Pour être concret, le Minee passant à l’acte entreprend avec des développeurs des micros et pico centrales hydro thermiques. De plus, dans le cadre de l’élaboration de la stratégie sectorielle du ministère de l’énergie et de l’eau, nous disposons déjà d’un document de diagnostic des sous-secteurs énergies renouvelables, environnement et maîtrise de l’énergie. ”
Le débat en salle était clos après ces déclarations du ministre de l’énergie et de l’eau. Sur le terrain, l’écart reste grand entre le potentiel énergétique du Cameroun et sa production réelle.
Sur l’hydro-électricité, le potentiel équitable du Cameroun est estimé à 20.000 Mégawatt pour une production annuelle totale d’énergie de 115TWh. Mise de côté la grande hydroélectricité, les sites de mini et micro hydraulique sont très nombreux.
Quant à l’énergie solaire, le potentiel solaire du Cameroun est suffisant pour le développement d’usages énergétiques, le rayonnement solaire mesuré étant compris entre 2,79 KWh par mètre carré par jour à Douala et 4,76KWh par mètre carré par jour à Garoua dans la région sahélienne du pays.
L’utilisation et l’adaptation de ces technologies des énergies renouvelables au contexte camerounais pour réduire les effets des changements climatiques a donc sous-tendu le séminaire atelier organisé par l’Adeid et son partenaire allemand Eed.