« Accroître l’accès à l’éducation à travers la construction et l’équipement des salles de classe, améliorer la performance scolaire en distribuant des livres essentiels et renforcer les capacités des enseignants non qualifiés, primer les meilleurs élèves » ainsi se résume une des 8 recommandations faites par Amadou Bocoum, Country director de l’ONG internationale Plan Cameroon, aux maires des communes de Mbengwi, Belo et Bafut dans la région du Nord-Ouest. C’était mardi 11 mai au palais de congrès de Bamenda, à l’occasion de la cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre ces trois municipalités et l’ONG Plan Cameroon. Un partenariat qui vise à améliorer la situation des enfants et par ricochet de la population de ces communes.Il s’agit également d’accroître la distribution de l’eau potable en améliorant les points de captage d’eau, la formation de l’équipe de gestion de sa distribution. Mais aussi de l’amélioration de système d’hygiène et de salubrité à travers la construction des latrines dans les écoles. Amadou Bocoum s’est voulu clair, les municipalités concernées doivent promouvoir la protection des enfants en créant non seulement un comité à cet effet mais également elles doivent soutenir les activités relatives à l’établissement des actes de naissance aux enfants. Ceci contribuera certainement à la réduction du trafic des enfants. En plus, ces communes doivent encourager l’esprit participatif chez les enfants à travers la création des fora des jeunes dans des écoles.
C’est dire si les communes de Mbengwi, Bafut et Belo ont du pain sur la planche. Et le gouverneur Abakar Ahamat dans son propos, a instruit les maires de faire bon usage du pactole de 31 millions reçus chacun, pour la mise en route de ces projets. Il a de ce fait mis en garde tous les gestionnaires car Plan Cameroon se fait le devoir de faire des contrôles inopinés afin de s’assurer du respect scrupuleux du cahier de charge.
« Plusieurs sont appelés, peu sont choisis », laisse entendre le gouverneur qui invite les cinq communes dont les dossiers ont été rejetés pour non-conformité de « ne pas perdre espoir, mais de bosser d’avantage pour remplir les formalités requises ». Et le Country director de préciser : «Au départ, nous avons lancé l’offre pour toutes les communes, avec des règles de jeu assez claires. Les municipalités ont eu une année pour se conformer aux critères. On a fait la restitution en plénière. Je pense que ce sont les meilleurs qui ont gagné ». Toutefois il ouvre une brèche pour ces municipalités qui n’ont pas été éligibles. « Nous restons ouvert pour le reste (de communes Ndlr) je crois qu’ils vont remplir les autres critères et nous viendrons signer une autre convention avec elles »
En définitive ce sont quelque 314.400 habitants qui bénéficieront directement ou indirectement de cette assistance. Il est à noter que depuis l’implantation en 1996 de Plan Cameroon dans la région du Nord-Ouest, 129 communautés ont déjà bénéficié de multiples assistances de cette ONG. La nouvelle approche rentre en droite ligne de la politique de la décentralisation qui vise à responsabiliser les municipalités dans l’accomplissement du développement local. « On doit s’assurer que les communes sont en phase avec la nouvelle loi », tranche Adamou Bocoum. Et le maire Abel Langsi de Bafut, au nom de ses pairs, souhaite une utilisation judicieuse des moyens mis à leur disposition dans le strict respect du cahier de charges.
commenter cet article …