Un financement de la banque mondiale qui portera essentiellement sur les télécommunications, le transport et le transit dans cette sous-région.
Le ministre camerounais de l'Economie, de la planification et de l'aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motaze, a signé vendredi dernier avec la Banque mondiale deux accords de crédit. Le premier, d'un montant de 4,7 milliards Fcfa, permettra d'accroître la portée géographique et l'utilisation des services du réseau régional de haut débit de fibre optique et d'en réduire les prix à la consommation à travers la modernisation et l'harmonisation des cadres juridiques en matière de technologies de l'information et de la communication (Tic).
En effet, dans les prochains jours, Le programme régional de réseau de télécommunications haut débit et le projet de facilitation des transports et du transit en Afrique centrale connaîtront un regain d'activités, selon des sources concordantes. Il s'agit par ailleurs de renforcer les capacités du régulateur du secteur et de développer des réseaux de communication Internet et intranet dans les administrations gouvernementales.
Selon la directrice de la Banque mondiale, Mary Barton Dock "c'est le premier câble haut débit dans la sous région Afrique centrale. Pour le succès de ce programme, le gouvernement camerounais doit favoriser la concurrence entre les opérateurs du secteur des télécommunications afin que ces derniers puissent avoir accès au câble sans souffrir du monopole de Camtel".
Le second accord de crédit, qui s'élève à 75 milliards Fcfa, est un financement additionnel projet de facilitation des transports et du transit en zone Cemac. Sa mise en œuvre permettra de renforcer l'intégration régionale des Etats membres de la communauté des Etats de l'Afrique centrale (Cemac) à travers la facilitation du commerce régional entre les Etats et l'amélioration de l'accès du Cameroun, de la Centrafrique et du Tchad aux marchés mondiaux.
Cela à travers la réhabilitation des infrastructures routières des corridors Douala-Bangui et Douala-N'Djaména par un appui aux travaux d'entretien et de remise en état ainsi que l'amélioration de certains tronçons des corridors notamment les tronçons Ngaoundéré-Garoua, y compris la falaise Dabanga-Kousseri et la voie de contournement de Kousseri.
Le second accord intègre également l'amélioration des infrastructures ferroviaires à travers un appui à la remise en état d'infrastructures (voie et ouvrages) et le renforcement des matériels ferroviaires ainsi qu'un appui à la mise en œuvre des mesures de réduction des impacts environnementaux.
D'après le directeur général de Camrail, Quentin Gérard cette convention permettra "de réduire la fréquence des accidents sur la voie ferrée et d'améliorer la qualité du service particulièrement le service voyageur par l'achat du matériel neuf. Ce financement va permettre à Camrail en partenariat avec l'Etat du Cameroun d'acheter une cinquantaine de voitures".
Toujours dans le sillage du projet de facilitation des transports et du transit en zone Cemac, des avancées ont été enregistrées sur la composante Port autonome de Douala. La composante guichet unique devrait connaître des développements importants dans les prochaines semaines avec la réalisation de l'étude de dématérialisation des procédures sur la place portuaire de Douala.
Cependant, en ce qui concerne la composante douanière, les activités ont pris beaucoup de retard. La mission qui a séjourné au Cameroun du 27 juin au 7 juillet 2009 s'est entendue avec le point focal de ladite composante sur un calendrier détaillé jusqu'à la fin du mois d'août 2009. Le suivi sera fait lors de la prochaine mission de supervision.
commenter cet article …