13 juin 2010
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Des officiers viennent d'être initiés à la lutte contre ce fléau qui utilise les technologies de l'information et de la communication.
Combien de personnes se font elles arnaquer tous les jours à travers des messages reçus via internet ? Combien de Camerounais n'ont-ils pas été tentés par un accès rapide à la fortune grâce à des annonces retrouvées dans leur boîte email ? S'ils sont nombreux qui ont compris la hardiesse des acteurs de la cybercriminalité, les victimes de ce phénomène existe bel et bien ici comme ailleurs, même si l'un des experts commis à la formation de la dizaine d'officiers de gendarmerie a tenu à relever hier que « Les cybercriminels agissent rarement dans leur propre pays, préférant chercher des victimes à l'extérieur ». Et le général de corps d'armée Oumaroudjam Yaya, inspecteur général de la Gendarmerie nationale de rappeler le cas de ce Camerounais qui vient d'être interpellé dans un pays, très loin de nos frontières.
Une cybercriminalité qui a été favorisé de l'avis des participants, par la fulgurante ascension des technologies de l'information et de la communication. Il devenait ainsi urgent de procéder au renforcement des capacités des responsables du maintien de l'ordre pour faire face à ce phénomène. D'où la décision des autorités sécuritaires de l'organisation de cette session de formation dont ont bénéficié une dizaine d'officiers de gendarmerie au Camp Yeyap de Yaoundé et qui se tenait sur le thème «La cybercriminalité et le droit». Il est désormais question pour le général de corps d'armée Oumaroudjam Yaya qui présidait la fin de cette formation en lieu et place du secrétaire d'Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, que ce corps s'adapte à la lutte contre ce phénomène.
«L'argent collecté peut financer toutes sortes de délinquance, y compris le terrorisme», a-t- entendu. D'où la nécessité de la «création d'une unité nationale de lutte contre la cybercriminalité, la création d'un numéro vert ». Les formateurs ont même proposé d'aller jusqu'au «blocage des sites internet malveillants qui ternissent l'image de notre pays le Cameroun», même si le principal orateur du jour a reconnu que la tâche est immense dans la lutte contre ce que le colonel Barnabas Enanga, le commandant des écoles et centres d'instruction de la gendarmerie nationale a appelé «une infraction nouvelle qui prends corps dans notre société»