Initiative de formation des enseignants pour l’Afrique subsaharienne, Université Virtuelle Africaine, Eschool... Toutes ces initiatives illustrent l’intérêt que portent les différentes organisations internationales et africaines à la formation des enseignants africains à l’usage des TIC dans l’éducation.
Considéré comme un facteur essentiel du développement, de nombreux programmes éducatifs cherchent à intégrer les TIC. Le Bostwana, le Ghana ou bien encore l’Ile Maurice développent depuis quelques années l’usage des TIC dans l’éducation. Mais la majeure partie de l’Afrique, pénalisée par le manque d’accès aux réseaux et par la pénurie de personnels formés, prend du retard. Au delà des besoins d’élargissement de connectivité, les efforts pour le développement des TIC dans l’éducation portent aujourd’hui sur la formation des enseignants aux nouvelles technologies, sur l’élaboration d’un contenu numérique et l’élargissement de l’accès aux outils des TIC.
Les initiatives de formation des enseignants à l’usage des TIC
Pour améliorer la qualité de l’enseignement et augmenter le nombre d’enseignants de 46 pays d’Afrique, l’UNESCO a lancé l’Initiative de formation des enseignants pour l’Afrique subsaharienne (TTISSA) depuis 2006.
Le Nepad, en partenariat avec la Banque Mondiale, a également lancé le projet Éducation des enseignants de l’Université virtuelle africaine (UVA). Ce projet se concentre sur les mathématiques et les sciences. Dix pays y participent.
Le Nepad investit aussi dans l’informatisation et la mise en réseaux des écoles par le biais de son programme e-Schools.
D’autres organisations oeuvrent également à la formation des enseignants au TIC à l’instar de Schoolnet Africa et World Link.
Des programmes éducatifs en ligne pour tous
L’Université virtuelle pour les petits États du Commonwealth (VUSSC) propose, quant à elle, des cours post-secondaires de qualification au Botswana, aux Comores, à la Gambie, au Lesotho, à la Namibie, aux les Seychelles ainsi qu’à la Sierra Leone et au Swaziland. Les cours sont conçus avec WikiEducator – un projet de contenu éducatif libre, modifiable et utilisable par tout le monde mis sur pieds par le Commonwealth of Learning (COL).
L’Académie africaine des langues (Acalan) est soutenue par l’UA pour promouvoir l’utilisation des langues africaines sur Internet et a fait de l’éducation son axe prioritaire. Intel met au point son projet skools.com afin de développer l’apprentissage à distance. Les organisations Edubuntu, Learnthings et Mindset Network plaident aussi pour le développement local de contenus numériques en Afrique.
Accroître le nombre d’ordinateurs disponibles en Afrique
Pour permettre aux enseignants et aux élèves de travailler sur ces nouveaux supports informatiques, de nombreuses initiatives voient le jour pour développer le nombre d’ordinateurs disponibles dans les écoles africaines. Les ordinateurs d’occasion et remis aux normes sont monnaie courante. Ainsi, Computer Aid International récupère de vieux ordinateurs auprès des entreprises britanniques pour les remettre en état. À ce jour, Computer Aid International a distribué plus de 80 000 ordinateurs en Érythrée, au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et en Zambie. L’organisation de bienfaisance britannique Computers for African Schools (CFAS) a de son côté distribué au Malawi, en Zambie, à Zanzibar et au Zimbabwe 13 000 ordinateurs qui lui avaient été donnés. Digital Links, une autre organisation britannique, a pour ça part distribué 50 000 ordinateurs d’occasion réhabilités. La société américaine World Computer Exchange (WCE) a organisé plus de 42 expéditions d’ordinateurs d’occasion dans 25 pays.
Pour fournir des ordinateurs neufs bon marché, le projet « un ordinateur, un enfant » (One Laptop per Child – OLPC), sans but lucratif, distribue des ordinateurs de faible puissance pour la somme de 188 USD. Quelque 31 000 appareils ont déjà été acheminés en Éthiopie, au Ghana et au Rwanda. L’initiative vise les enfants pauvres et fait appel à des logiciels gratuits et ouverts.
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