9 juin 2009
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Une réunion d'évaluation a eu lieu vendredi dernier entre les enseignants et la CNDHL. Lors de l'épreuve de connaissance générale au Certificat d'études primaires (CEP), demain mardi, des questions en rapport avec les droits de l'Homme seront posées aux candidats. Une première qui devrait surtout permettre de matérialiser une expérience toute neuve qui a encore du chemin à faire. C'est d'ailleurs pour évaluer le parcours effectué depuis l'introduction de l'enseignement des droits de l'homme dans les écoles primaires et secondaires qu'une réunion a été organisée, vendredi dernier.
Celle-ci avait pour cadre la Commission nationale des droits de l'Homme et des libertés et réunissait les inspecteurs généraux et les points focaux des ministères de l'Education de Base et des Enseignements Secondaires. Mais aussi des enseignants, le représentant du Haut-commissaire de Grande Bretagne, Gilles Montagnon, le président de la CNDHL, Chemuta Divine Banda, et des membres de la Commission. Pour Chemuta Divine, la fin de l'année scolaire est l'occasion idoine pour faire ce bilan, un an après l'introduction de cet enseignement dans le système éducatif camerounais, à travers des écoles pilotes.
Des témoignages et expériences, il apparaît que le chemin est encore long. Parmi les problèmes évoqués, la relative implication des autorités administratives des établissements scolaires, pas toujours sensibilisés sur l'importance des droits de l'homme dans l'éducation des enfants. De plus, la maîtrise pas toujours parfaite des concepts de la part des enseignants a été soulevée.
Pourtant, les enfants semblent réceptifs à cette matière transversale. « Les élèves sont plus sûrs d'eux et n'hésitent plus à prendre la parole et à revendiquer leurs droits. Les enfants acquièrent des valeurs et plus de responsabilité », relève un enseignant. C'est pourquoi la phase pilote a été prolongée d'un an encore, avant une généralisation de l'enseignement des droits de l'Homme sur le territoire national. « Il faut encore appuyer cette expérience, former les formateurs et associer tout le processus pour garantir le succès de cette entreprise », a déclaré le président de la CNDHL.