Lors de la première session du Comité de l'information, de la science et de la technologie pour le développement (CODIST I), à laquelle ont pris part à Addis-Abeba des représentants du Maroc, a été présenté un rapport sur la « promotion de la science, la technologie et l'innovation pour un développement durable en Afrique ». Ce document est très révélateur du retard pris par le continent africain en matière de TIC. Ce rapport nous apprend que 4% des habitants de l'Afrique subsaharienne seulement ont accès à Internet, contre 70% aux Etats-Unis, par exemple.
Le rapport recommande aux gouvernements africains de prendre des mesures immédiates et concertées en vue de formuler des politiques nationales de développement de la science, de la technologie et de l'innovation (STI) fondées sur leurs besoins technologiques et industriels et faisant appel aux meilleures connaissances disponibles en la matière. Ils doivent aussi mettre sur pied un organisme politiquement indépendant, composé de directeurs et de conseillers scientifiques ayant les compétences et l'autorité voulues pour élaborer et mettre en œuvre un plan national de renforcement des capacités en STI.
De même, la politique scientifique doit être pleinement intégrée au plan de développement de chaque pays, de sorte que les institutions de recherche tiennent compte des besoins socio-économiques dans la création du savoir scientifique technologique.
Les auteurs du rapport exhortent aussi les gouvernements africains à veiller à ce que la mise en œuvre du plan national en matière de science et de technologie puisse compter un financement suffisant et stable et à soutenir les initiatives panafricaines de renforcement des capacités en STI, lancées par des organisations régionales.
Le Maroc est aussi concerné, malgré les quelques avancées réalisées dans le pays grâce à la stratégie e-gov.