Dans un monde en proie aux inquiétudes du réchauffement, la journée commémorative est plus qu’un symbole
"Sauvons les arbres"
La Journée mondiale de l'environnement se célèbre ce vendredi 5 juin. Elle avait été initiée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1972 afin de marquer l'ouverture de la Conférence de Stockholm sur l'environnement humain. L'objectif d’une telle commémoration est de donner un visage humain aux problèmes environnementaux; amener les peuples à devenir les agents actifs du développement durable et équitable; promouvoir la compréhension du fait que les communautés sont incontournables dans les changements d'attitudes en ce qui concerne les problèmes environnementaux et enfin défendre le partenariat qui assurera à toutes les nations et les peuples d'apprécier un futur plus sûr et plus prospère. Le thème choisi cette année est "Votre planète a besoin de vous -unis contre le changement climatique ". Il reflète l'urgence pour les nations de s'entendre sur un nouvel accord à la réunion de Copenhague sur la convention sur les changements climatiques, ainsi que les liens avec la lutte contre la pauvreté et l'amélioration de la gestion des forêts.
En effet de plus en plus de sons d’alarme se soulèvent de part et d’autre pour relever l’urgence qu’il y a à prendre conscience des conséquences de l’activité humaine sur notre environnement. Dans un dernier rapport intitulé L'impact humain du changement climatique - anatomie d'une crise silencieuse un groupe de travail dénommé le Global Humanitarian Forum que dirige Koffi Annan l’ancien secrétaire général de l’ONU, les conséquences du changement climatique représentent aujourd'hui plus de 300.000 décès dans le monde chaque année, l'équivalent d'un tsunami chaque année et en 2030, Ce nombre devrait passer à un demi-million de personnes par an. Cette prévision vient s’ajouter à celle plus inquiétante encore du documentaire ‘une vérité qui dérange de Al Gore, ancien vice président des états unis sous Bill Clinton. De toute évidence les questions d’environnement sont au cœur des questions de développement.
Au Cameroun où l’on se joindra à la communauté internationale pour la célébration de cette journée, la réponse aux problèmes d’environnement s’inscrit dans une double perspective sous régionale et interne. Sur le plan sous régional, le Cameroun a signé de nombreuses conventions. On retrouve le Traité relatif à la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale. Il a pour but de mettre en place un cadre juridique global qui doit régir et consolider la coopération sous-régionale dans le domaine de la conservation et de la gestion durable des écosystèmes forestiers. Il engage les pays signataires à inscrire dans leurs priorités nationales, la conservation et la gestion durable des forêts ainsi que la protection de l’environnement, et à développer le partenariat avec la communauté internationale, dans le but de mobiliser les ressources nécessaires pour le financement des engagements.
Il y a ensuite la déclaration de Yaoundé. Elle comporte entre autre l’adoption des politiques nationales harmonisées en matière de forêts, l’accélération de la mise en place des instruments d’aménagement, notamment des systèmes de certification harmonisés, reconnus internationalement, agréés par les États, ainsi que le développement des ressources humaines pour leur mise en œuvre;
le renforcement des actions visant à accroître la participation active des populations rurales dans la planification et la gestion durable des écosystèmes et la création des espaces suffisants pour leur développement économique, social et culturel; la mise en place des mécanismes durables de financement du développement forestier à partir des revenus générés par l’activité forestière ; l'implication des opérateurs économiques dans le processus de gestion durable et de conservation des écosystèmes forestiers; l'accélération du processus de création des Aires Protégées transfrontalières et le renforcement de la gestion durable des Aires protégées existantes. Et enfin nous avons l’accord commun de gestion et de protection forestière et le plan de convergence.
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Au plan interne les politiques des questions environnementales sont conjointement menés par l’administration publique et les ONG. Pour ce qui est de l’administration publique, on peut citer le Ministère des Forêts et de la Faune en charge de la gestion des questions forestières et de la préservation des espèces ; le Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature en charge de toutes les questions relatives aux problèmes environnementaux ; le Ministère de l'Energie et de l'Eau dont le rôle est l'élaboration des plans et stratégies gouvernementales en matière d'alimentation en énergie et en eau. Au rang des ONG on retrouve des organismes tant nationaux que nationaux parmi lesquelles le fonds mondial pour la nature et bien d’autres.
Malgré toutes ces structures et toutes ces institutions les problèmes environnementaux continuent de préoccuper le quotidien de bon nombre de camerounais. Nombreux sont en effet ceux qui souffrent d’accès à l’eau potable, à un logement décent et bien d’autre, dans un environnement ou la survie est le mot d’ordre, les questions environnementales semblent malgré tout reléguées au second plan.
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