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Cameroun. Réseaux Sociaux : Paul Biya veut des ministres «Androïdes» Après avoir demandé le 11 février dernier, lors de la 50ème Fête de la Jeunesse, à la jeunesse dite Androïde de son pays, de saisir les opportunités qu’offrent les TIC (Technologie de l’Information et de la Communication), le président Paul Biya prescrit à ses ministres d’être plus présents sur le World Wide Web.
18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 19:27

La crise financière internationale est généralement imputée aux chocs que subit le système bancaire et financier américain. Elle traduit une crise profonde.du régime de croissance américain.Pour ce faire, les instruments de politique économique suivants devraient être utilisés :une politique de financement adéquate, la rationalisation de la gestion.

RAPPORT DU GROUPE DE REFLEXION SUR LA CRISE FINANCIERE ET ECONOMIQUE INTERNATIONALE

 

 

La crise financière internationale est généralement imputée aux chocs que subit le système bancaire et financier américain. Elle traduit une crise profonde

du régime de croissance américain. En effet, l’évolution de la modification structurelle de la répartition des revenus au détriment des salaires compensée par un encouragement de l’endettement qui, d’année en année, est devenu excessif, est marquée par le développement des marchés financiers et des innovations financières.

 

Elle a induit la montée de la titrisation des dettes et des opérations de gré à gré ayant entrainé une amplification de l’excès d’endettement et une déresponsabilisation des acteurs des marchés financiers. Il s’en est suivi un développement des opérations risquées et à haut rendement, caractérisées : par une absence de transparence, l’opacité des opérations, un abandon progressif du financement de l’économie réelle au profit des transactions spéculatives à risques élevés, la défaillance des organes et des instances de régulation, la dépendance de plus en plus forte des Banques Centrales vis-à-vis des marchés financiers. La faillite y corrélative de certains intermédiaires financiers, après la nationalisation de deux assureurs de prêts hypothécaires, ébranle le système capitaliste actuel, autrement dit du système de régulation du marché par le marché, du fait du constat de défaut de paiement entre banques, ainsi qu’entre banques et courtiers en crédits hypothécaires. Elle favorise dès lors une crise de confiance entre les institutions bancaires et financières, créant ainsi un effet «boule de neige» ou de contagion mécanique sur tout le système capitaliste mondial, et affectant par conséquent la quasi-totalité des pays membres de l’OCDE.

 

 

Selon la Banque Africaine de Développement, cette contagion rapide des faillites qui ont frappé les banques à rayonnement international pose une grave menace pour la croissance à l’échelle mondiale, menace constitutive du phénomène dit du «Ralentissement synchronisé à l’échelle mondiale». Elle est susceptible de remettre en cause les gains obtenus des suites de la mise en oeuvre réussie des politiques macro-économiques, concomitamment à une

amélioration significative de la gouvernance. La crise financière internationale se mue en fin de compte en crise économique mondiale, caractérisée par une forte récession, profonde et structurelle. Ses effets seront d’autant plus amplifiés que les économies, à l’instar de celle du Cameroun, sont fragiles et accusent des carences structurelles qui perdurent.Le présent rapport a pour objet de faire le bilan de l’impact de la crise financière internationale et de proposer au Gouvernement les mesures susceptibles de lui permettre d’articuler une politique de sortie de crise et de relance d’une croissance forte et durable de l’économie camerounaise.

 

I – UNE EVALUATION DE L’IMPACT DE LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE SUR L’ECONOMIE CAMEROUNAISE

 

Les conséquences de la crise financière internationale sur l’économie camerounaise sont immédiates, et ce d’autant que tous les analystes s’accordent pour dire que cette crise va affecter la croissance à long-terme et par effet induit, augmenter la pauvreté, compromettre l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et accroître significativement le taux de chômage. Plus spécifiquement, on peut relever plusieurs canaux de transmission de cette crise sur l’économie camerounaise, en l’occurrence sur : le système financier, l’évolution des flux de capitaux, le système productif, le commerce extérieur et les finances publiques.

 

1 – Les effets sur le système financier

 

Le système financier camerounais en général, le système bancaire en particulier est sain, et sa solidité devrait d’autant plus être sauvegardée que les mécanismes de contrôle mis en place par la COBAC les ont préservés de placementsspéculatifs et des opérations à haut risque. On peut cependant craindre que les comportements de rationnement de crédit se développent, surtout en direction des PME/PMI où les habitudes de non remboursement de crédits sont assez répandues, nourrissant ainsi la frilosité des banques. Cela pourrait se traduire par un accroissement du coût des financements du fait de l’apparition éventuelle de primes de risques dans certains secteurs et susceptibles d’affecter la structure des taux.

 

La crise pourrait d’ailleurs se traduire par une aggravation des difficultés de remboursement, difficultés que l’on observe déjà avec l’accumulation des impayés du secteur forestier. Un risque de fragilisation peut aussi apparaître pour certaines banques dont on ne peut exclure qu’elles aient effectué des placements sur les marchés internationaux et dont les actifs pourraient se déprécier : c’est l’effet dit de patrimoine. Mais de manière générale, la fragilisation pourrait aussi venir du fait que malgré l’assainissement et la structuration dont on apprécie aujourd’hui les effets positifs, le système bancaire demande à être consolidé. De même faudrait-il être attentif à l’incidence que la crise pourrait avoir du fait de la conjugaison de certaines mesures telles que l’arrêt brutal de prélèvement de frais de gestion, les coûts additionnels de la réforme du système des paiements, l’augmentation du capital minimum des banques, l’accroissement des impayés.

 

Ce faisant, du fait de cette crise, les investisseurs africains seraient moins enclins à privilégier les marchés occidentaux ou asiatiques. Ceci qui se traduirait par une diminution des évasions de capitaux et une augmentation des investissements locaux, en l’occurrence dans les bons du Trésor et les emprunts obligataires, mais aussi dans l’immobilier local et les industries.

 

2 – Les effets sur l’évolution des flux de capitaux

Le Cameroun pourrait subir les effets d’un tarissement des flux de capitaux, de possibles retraits d’avoirs étrangers, ainsi qu’une baisse de réserves de change. Il devrait en outre s’attendre à une baisse significative de l’aide publique au développement, des investissements directs étrangers et des transferts de fonds de la diaspora. Les difficultés d’accès aux marchés financiers internationaux seraient également à craindre. Toutefois, compte tenu du fait que les établissements financiers de la zone franc sont surtout des banques de dépôts principalement tournées vers le marché domestique, ajouté aux contrôles résiduels exercés sur le compte de capital, il n’est pas exclu que l’Afrique, désormais considérée comme un véritable ilot de stabilité, puisse même espérer une arrivée massive de puissants fonds souverains, toujours à l’affût de nouveaux marchés. Au Cameroun, il faudrait cependant atténuer les contraintes liées à la réglementation de change et au rapatriement de fonds.

 

 

3 – Les effets sur le système productif

La crise financière affecte la sphère de l'économie réelle et a pour conséquence immédiate la baisse de la demande des matières premières, ainsi que l’effondrement corrélatif de leurs cours sur le marché international. Cette baisse drastique des cours, associée à la chute de la capitalisation boursière des multinationales minières, devrait exercer un impact négatif sur les projets d’investissements étrangers. En l’occurrence, les budgets d’exploration minière seront revus à la baisse, ainsi d’ailleurs que les plans d’expansion d’usines nouvelles, voire reportés ou annulés.

D’autres secteurs tels que le tourisme, le transport aérien et l’immobilier sont également susceptibles d’être affectés. En effet, une accentuation des difficultés sectorielles est prévisible. A cet égard, le secteur forestier, plutôt sinistré, est victime d’une baisse drastique de la demande internationale et du rationnement des crédits bancaires. Il en est de même des secteurs minier, de la banane et du coton. Au total, la fragilisation des entreprises du secteur exposé serait concomitante à la détérioration de leurs structures de coûts de production. Ce faisant, seul le secteur des télécommunications – téléphonie mobile – semble résister à la bourrasque. Il n’en demeure cependant pas moins que les experts tablent sur une contraction du chiffre d’affaires, voire sur un ralentissement des investissements.

 

Nonobstant la situation quelque peu pessimiste décrite ci-dessus, des opportunités nouvelles s’ouvrent néanmoins à notre pays. En effet, avec la diminution des réserves pétrolières, la mise en valeur des gisements gaziers devient stratégique et favorise ainsi l’émergence de nouveaux acteurs, quoiqu’il faille tout de même tenir compte du fait que les cours du gaz sont corrélés à ceux du pétrole. De même, les énergies renouvelables (les énergies éoliennes, les biocarburants et les énergies solaires, etc.) constituent des alternatives de plus en plus crédibles, compte tenu justement de la baisse séculaire des réserves pétrolières. Cependant, les montants d’investissements qui y sont consacrés restent encore anecdotiques par rapport aux investissements réalisés dans la recherche et la production pétrolière. Le lancement du Fonds Africain des Biocarburants et des Energies Renouvelables (FABER) et surtout son opérationnalisation seront plutôt de bon aloi pour les perspectives économiques nationales.

 

4 – Les effets sur le commerce extérieur

S’agissant des produits agricoles d’exportation à savoir : le café, la banane et le coton, les cours de ces derniers, après avoir enregistré un trend croissant ces dernières années, devraient amorcer une inversion de tendance. Toutefois, pour le cacao, les évolutions des cours sont plutôt contrastées à l’heure actuelle et enregistrent même un trend croissant. Il s’en suivrait, le cas échéant, un ralentissement des exportations du fait de la contraction de la demande extérieure, à l’instar du secteur forestier, ainsi qu’une forte détérioration des termes de l’échange en 2009. La compétitivité extérieure des entreprises camerounaises devrait également se réduire du fait d’une part, de la détérioration de la structure des coûts déjà évoquée ci-dessus et, d’autre part, à cause des subventions dont bénéficient les concurrents (secteurs du coton, de la banane, par exemple).

 

 

5 – Les effets sur les finances publiques

La chute des cours du pétrole évoquée ci-dessus réduit de façon drastique les recettes budgétaires. En effet, les recettes budgétaires – en l’occurrence pétrolières – sont fortement corrélées à l’évolution des cours du Brent. En outre, étant donné que les cours des matières premières sont libellés en dollar, la baisse du cours de cette devise, qui se déprécie par rapport à l’euro, auquel le franc CFA est arrimé par un taux de change fixe, induit une baisse conséquente des recettes budgétaires. S’agissant des recettes non pétrolières, le ralentissement de la croissance va induire la contraction des recettes fiscales.Il s’en suit inéluctablement un accroissement des difficultés de gestion de la dette intérieure ainsi qu’une réduction des investissements publics et autres dépenses de capital. En tout état de cause, la crise financière internationale a déjà commencé à produire ses effets au Cameroun. Car, les répercussions de la crise financière et du ralentissement des économies développées menacent la croissance. Il est par conséquent urgent qu’une action diligente et stratégique soit menée pour éviter une érosion des gains économiques importants réalisés dans notre pays ces dernières années.

 

II – LES PROPOSITIONS DE MESURES A PRENDRE AFIN D’ATTENUER LES EFFETS DE LA CRISE FINANCIERE ET ECONOMIQUE SUR LE CAMEROUN

 

En vue d’endiguer autant que faire se peut les différents effets énumérés cidessus, un certain nombre de mesures pourraient être envisagées en termes d’actions de politique économique que l’on peut décliner selon deux principaux axes : les leviers de croissance d’une part, et les instruments de réalisation d’autre part. 1er Axe : Les leviers de croissance Les leviers de croissance sont : l’exécution des investissements structurants, l’arrimage au cycle des infrastructures, la mise en oeuvre de politiques sectorielles, et enfin le développement des ressources humaines, de la recherche scientifique et technologique.

 

1 – L’exécution des investissements structurants et l’arrimage au cycle des infrastructures :

 

L’exécution des projets structurants et l’arrimage au cycle mondial des infrastructures, concomitamment à l’accélération de la mise en exécution des projets d’intégration régionale destinés à optimiser le potentiel de production industriel et énergétique du Cameroun, compte tenu de sa position stratégique dans la sous-région, devraient produire des effets d’impulsion d’activités récurrentes et de sous-traitance. Les mesures à prendre consisteraient pour ce faire à :

- Assurer la fluidité et l’intégration de l’espace national par la construction d’une dorsale routière reliant les régions du Littoral et du Centre, de l’Ouest et de l’Adamaoua, ainsi que les régions du Sud et de l’Est.

 

- Accélérer le bouclage du financement des investissements des projets routiers en cours, amplifier l’exécution du programme routier, et en renforcer les contrôles d’exécution effective, dans le cadre du Plan Directeur Routier.

- Finaliser les projets du secteur énergétique en cours de réalisation : la centrale thermique de Dibamba, la centrale thermique à gaz de Kribi– une des conditionnalités de l’extension d’Alucam –, en vue d’enrayer le déficit énergétique.

- Donner un coup d’accélérateur au projet gazier de Kribi dans la perspective d’accroître l’offre du secteur énergétique.

- Lancer la construction de nouveaux barrages hydroélectriques – Lom Pangar, Natchigal, Memve’ele…– dans la perspective de lever le verrou énergétique et dont la réalisation constitue pour l’industrie des infrastructures physiques d’accompagnement.

- Achever les grands travaux des infrastructures en appui au secteur industriel

: Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC), etc.

- Lancer les grands travaux des infrastructures en appui au secteur minier : extension d’ALUCAM, exploitation du cobalt, du nickel et du rutile, etc.

- Amplifier le programme de développement des infrastructures de communication et plus particulièrement, réduire significativement le déficit des infrastructures de télécommunications et la faiblesse des investissements destinés à développer le marché en terme de télédensité : les NTIC, la dorsale nationale, les télécentres communautaires, etc.

- Engager un programme vigoureux de réhabilitation du Parc National du matériel de génie civil, étant donné que l’exécution d’un certain nombre de grands chantiers est entravée du fait de l’indisponibilité d’un matériel approprié.

- Accélérer l’opérationnalisation de CAMAIR-Co et assurer la pérennité de l’activité des aéroports nationaux non fonctionnels.

 

Renforcer les infrastructures ferroviaires existantes et créer de nouvelles, notamment pour l’acheminement de certains minerais.

- Densifier le tissu portuaire par la construction effective des ports de Kribi et de Limbe et améliorer les infrastructures du port de Douala.

 

 

2 – La Mise en oeuvre effective des politiques sectorielles :

Le Cameroun pourrait devenir un véritable pays-relais et optimiser sa position géographique dans la sous-région, en faisant émerger de nouvelles branches et de nouvelles sources de croissance.La diversification et la détermination y corrélatives de nouveaux choix de spécialisation conduisent dès lors à mettre un accent particulier sur le développement des filières. Ce type de spécialisation a l’avantage de permettre de construire progressivement un tissu économique intégré où les branches se nourrissent de l’expansion les unes des autres. A cet égard, il convient de privilégier les investissements structurants, aussi bien du point de vue spatial que sectoriel. En l’occurrence, les politiques sectorielles dont il est question ici relèvent des secteurs agricole et forestier, de l’industrie et des bâtiments & travaux-publics :

 

1°) Le secteur agricole Il est impératif de réviser les politiques agricoles, l’objectif étant d’accroître l’offre agricole et de maîtriser le marché intérieur, non seulement dans le but de nourrir les populations locales, mais aussi pour être en mesure d’entrer effectivement en compétition sur le marché international, et conquérir les marchés extérieurs.

 

- A cet effet, la diversification et l’intensification du commerce extérieur en direction des pays de la zone CEMAC et du Nigéria se révèlent une priorité. Dès lors, le Cameroun gagnerait à devenir un véritable grenier d’Afrique Centrale et étendrait de fait son influence vers les pays sahéliens.

- Il en est d’ailleurs de même s’agissant du renforcement des échanges commerciaux avec les pays émergents – Inde, Chine, Brésil – et des pays d’Europe de l’Est : Russie, par exemple.

 

- Il conviendrait par conséquent de déterminer quelques filières clés : maïs, riz, tubercules, banane plantain, produits d’élevage, et fixer des objectifs de niveaux de production avec contraintes de réalisation suivant un calendrier précis assorti de contrôles. Cela conduirait à:

 

_ développer les fermes et les exploitations pilotes : celles-ci ont existé jusque dans les années 1980 autour des instituts de re cherche et de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA),qui ont créé des stations pilotes d’application en fonction des zones de production agricole et d’élevage : NKO’O-ENVONE, NJOMBE, WAKWA, etc. Elles ont eu un impact positif considérable dans la vulgarisation et la dissémination des techniques et produits nouveaux. Il s’agit par conséquent de tirer les leçons des expériences réussies et de les étendre à l’ensemble du territoire.

 

_ renforcer l’encadrement des agriculteurs.

 

_ défiscaliser l’entrée des intrants et envisager des mesures de protection tarifaires et non tarifaires vis-à-vis des produits concurrents.

_ accroître la production des semences et leur distribution au niveau des instituts de recherche.

_ appuyer les opérateurs du secteur pour accroître la production d’intrants et des produits de consommation intermédiaire : la production de provende, par exemple.

- De mesures analogues doivent être également envisagées dans le secteur de l’élevage et de la pêche, et de fait, accroître la production de parentaux pour une extension de la production animale au-delà des zones de production traditionnelles.

- Il serait en outre opportun de créer des réseaux de distribution des produits agricoles sur l’ensemble du territoire, en appuyant la mise en place de lieux de stockage et de magasins témoins.

- Il est impératif de développer le transfert des résultats de la recherche agricole au secteur productif et appuyer les opérateurs désireux de s’engager dans le développement de ces activités (grands centres urbains et zones sahéliennes).

 

2°) Le secteur forestier

Le Cameroun a le deuxième massif forestier d’Afrique et compte parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux de bois tropicaux ; 80% de bois précieux sont en effet destinés à l’exportation. Le secteur forestier constitue ainsi un avantage comparatif significatif et même une dotation factorielle substantielle et représente par conséquent un capital en termes de ressources naturelles qu’il convient de bien exploiter ; et ce d’autant que ce secteur reste fragile du fait de la crise. Le Gouvernement devrait dès lors :

 

- Rationaliser et mieux maîtriser le secteur en définissant et en appliquant rigoureusement les conditions d’accès à la profession d’exploitant forestier. Il s’agit en particulier de mettre fin à la pratique actuelle d’octroi des licences, qui encourage la sous-location de celles-ci avec des conséquences extrêmement dommageables aussi bien pour la protection du patrimoine naturel et de l’environnement, que pour le développement d’une industrie forestière, ainsi que pour sa contribution au budget de l’Etat et des collectivités décentralisées.

 

- Accompagner l’intégration des nationaux par une politique d’appui à l’acquisition d’équipements, la formation et la distribution de la production,

 

- Structurer en groupements les opérateurs engagés dans la transformation, en appuyant la formation dans les métiers de bois, l’acquisition des équipements, la mise en place des circuits de distribution,

 

- Fixer les quotas d’approvisionnement des administrations en biens et produits locaux du secteur bois.

 

3°) Le secteur de l’industrie

Une composante essentielle de la politique de relance de la croissance est la politique des filières qui doit conduire non seulement à intégrer et à densifier le tissu productif à l’intérieur, mais aussi à l’ancrer dans une perspective sousrégionale et mondiale. Par conséquent, le développement des filières conduit à :

- Faire un état des lieux du tissu industriel actuel du Cameroun,

 

- Elaborer en urgence une politique industrielle cohérente, en réactualisant le plan directeur d’industrialisation et en définissant les secteurs prioritaires,

 

- Définir un périmètre stratégique industriel national avec des objectifs clairement définis, des priorités arrêtées, et une programmation cohérente des opérations,

 

- Assurer une cohérence entre la politique macro-économique de l’Etat, les politiques sectorielles verticales et la politique industrielle.

 

- Favoriser l’émergence d’un tissu dense de PME à partir des initiatives de l’entreprenariat national.

 

4°) Le secteur des Bâtiments et Travaux Publics

La vétusté et l’obsolescence sont aujourd’hui les caractéristiques majeures du stock de capital présent dans l’économie camerounaise. Plus particulièrement, s’agissant du secteur des BTP, l’inexistence d’un parc de matériel de génie civil est un fait patent et la pénurie est d’ailleurs telle que l’on ne peut s’étonner de la mauvaise qualité de la production dans les travaux publics, en particulier  l’entretien routier. Il faudrait donc :

- Lancer un programme vigoureux de logement et d’habitat social en mettant à contribution la SIC, la MAETUR et le Crédit Foncier du Cameroun, et fixer des délais contraignants de mise en oeuvre,

- Accélérer l’exécution du programme d’investissement du secteur immobilier public dans le cadre du BIP,

- Définir les conditions contraignantes d’existence pour les entreprises du

BTP, faire le recensement de ces entreprises et leur réserver l’exclusivité

de réalisation des projets du secteur,

- Définir et exécuter les Schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme des principales villes,

- Appuyer la production industrielle des matériaux locaux pour le BTP avec le concours de l’Ecole Nationale des Travaux Publics (ENSTP), l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP), la Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO).

3 – Le Développement des ressources humaines, la recherche scientifique et technologique : Aujourd’hui, la hiérarchie des pays est déterminée par leur capacité à produire du savoir et de la technologie, à les insérer dans le processus productif à destination du marché international et domestique. Mais cela implique que des efforts importants soient faits pour assurer la disponibilité d’une masse critique du capital humain et le développement de la recherche scientifique et technologique. Le développement de nouvelles filières et la diversification sectorielle doivent par ailleurs prendre appui sur cette dernière. A cet égard, il faudrait :

- Accroître significativement le nombre de places offertes dans toutes les grandes écoles dès l’année académique 2009, avec pour objectif d’accroître la masse critique de techniciens et d’ingénieurs dans un horizon de 3 ans dans la perspective d’atteindre le ratio de 100 cadres techniques pour 1000 habitants,

- Mettre à cet effet en place des programmes spéciaux pour les diplômés des facultés, qui y recevraient des formations d’application,

- Développer les centres d’incubation dans les universités et rendre obligatoire la conclusion de plates-formes universités/entreprises, Restructurer les universités et les institutions de formation supérieure en les dotant de moyens appropriés pour leur donner la flexibilité nécessaire au développement des filières, de la professionnalisation des enseignements, de la recherche/développement, de la consultation et de l’accroissement de leurs ressources propres,

- Donner aux lycées techniques le statut de lycée-entreprise pour favoriser

l’immersion à l’entreprenariat, la réalisation formation-apprentissage, et le développement de leurs ressources propres,

- Mettre en place des structures de veille technologique,

- Instituer la double nationalité pour attirer les ressources humaines de la diaspora et optimiser leurs compétences,

- Elaborer un statut attractif des chercheurs pour arrêter le déclin de la recherche scientifique nationale. Pour ce faire, il conviendrait de repousser l’âge de départ à la retraite des chercheurs, améliorer les conditions de travail des chercheurs et du corps enseignant et ré-ouvrir les instituts de recherche.

- Elaborer une véritable politique de valorisation des résultats de la recherche et de transfert de ceux-ci au secteur productif,

- Définir quelques filières cibles pour la recherche scientifique et technologique (filières pharmaceutiques, de biotechnologie, TIC, semences agricoles, agro-alimentaire, machinisme agricole, etc.),

- Mettre en place des mécanismes appropriés de financement et des incitations en faveur des opérateurs assumant le risque d’investir dans l’exploitation des résultats de la recherche et de l’innovation technologique,

- Créer une structure de valorisation et de dissémination de l’innovation technologique,

- Accroître significativement les ressources mises à la disposition des universités et des instituts de recherches et signer avec elles des contrats plans définissant les objectifs à atteindre et permettant d’en faire une évaluation des performances,

- Créer un fonds pérenne d’appui, sur les ressources de l’Etat, qui servirait à l’installation et à la création des petites entreprises par les jeunes diplômés, en leur procurant par exemple l’apport personnel exigé par les banques. Ledit fonds serait assorti d’un mécanisme de suivi du projet financé.

- Créer une taxe pour le financement de l’éducation et la formation d’une masse critique du capital humain.

 

2ème Axe : Les instruments de réalisation

Les instruments de réalisation portent sur : la mise en oeuvre de politique de financement, la rationalisation de la gestion des finances publiques et de la politique budgétaire, l’affinement du rôle des institutions et de la gouvernance et une politique active d’attractivité des investissements directs étrangers.

 

4 – La mise en oeuvre de la politique de financement :

Le développement de nouvelles sources de croissance nécessite des investissements massifs. En effet, l’économie ne dégage pas un surplus suffisant lui permettant de se renouveler et d’accroitre sa capacité à produire des richesses nouvelles ; car il n’y a ni investissement de remplacement et de renouvellement du stock de capital, ni investissement d’accroissement de ce stock. La dépense publique de capital devrait à cet égard atteindre un taux de l’ordre de 30%, en association avec la dépense privée d’investissement.

 

Mais pour ce faire, il conviendrait au préalable de :

- Revoir l’architecture du système financier. Il s’agit de :

· Favoriser la création des sociétés de capital risque pour le financement du haut du bilan ;

· Créer une banque de développement pour le financement des secteurs prioritaires (agriculture, PME/PMI, etc.) ;

· Restructurer les institutions financières publiques de financement et de promotion de l’investissement des secteurs spécialisés

 

: le Crédit Foncier du Cameroun pour un financement efficace de l’habitat social et pour permettre le développement d’un véritable marché de l’immobilier et la Société Nationale d’Investissement (SNI) pour le financement des entreprises publiques ;

 

· Consolider le marché financier du Cameroun par le recours systématique à la Bourse des valeurs pour la privatisation des entreprises publiques, tout en encourageant l’innovation financière permettant de diversifier les formes de placement de l’épargne nationale (sociétés d’investissement à capital variable et fonds commun de placement, etc.).

 

- Elaborer un dispositif d’accompagnement des PME/PMI en termes de mise à niveau et de montage de projets, mettant à contribution la Chambre de Commerce, d’Industrie des Mines et de l’Artisanat.

- Mettre en place des structures de caution et de garantie et créer un fonds de garantie dans le cadre du partenariat public/privé garantissant par euxmêmes le remboursement des crédits (Fonds de garantie, Sociétés de caution mutuelle, etc.).

- Mettre en route le dispositif des contrats de partenariat et le B.O.T. la création et le développement de sociétés de capital-risque et de leasing pour le financement des équipements productifs.

- Négocier avec la BEAC la révision de la structure des taux et leur répercussion au niveau des banques et harmoniser les taux d’intérêts pratiqués par les banques locales avec ceux en vigueur dans les pays de même niveau de développement que le Cameroun.

- Appuyer le développement des établissements de crédit et de microfinance par la formation, l’éligibilité à des lignes de financements extérieurs, l’accès au cautionnement, à des conditions définies, aux marchés publics.

- Procéder à un recentrage du rôle du FEICOM en vue d’un financement plus accru de l’équipement des collectivités territoriales décentralisées.

 

5 – Les Finances Publiques et la Politique Budgétaire :

Le budget de l’Etat devrait jouer un rôle prépondérant dans le processus d’exécution des investissements structurants. En particulier, la part des dépenses publiques de capital dans le budget d’investissement public devrait sensiblement augmenter. Les mesures à prendre consisteraient dès lors à :

- Recourir à brève échéance à un emprunt obligataire pour donner à l’Etat les moyens de son intervention ;

- Développer le financement par émission des titres publics négociables sur le marché financier ;

- Intensifier la recherche des financements concessionnels ;

- Utiliser la capacité de tirage sur la Banque Centrale (article 19 B des statutsde la BEAC) ;

- Recourir à moyen et long terme aux ressources du marché financier international

;- Appliquer de façon rigoureuse les modalités de remboursement de la TVA ; - Mettre en place une fiscalité dédiée assise sur certains produits concurrents ou substituts de la production intérieure, par exemple dans l’agriculture, pour en financer l’accroissement de l’offre ;

- Moduler et adapter la fiscalité relative à l’acquisition des équipements industriels, des consommations intermédiaires et du matériel lourd pour encourager le développement des investissements ; Renforcer les mesures de maîtrise et de rationalisation de la dépense publique

;

- Prendre des mesures d’accélération de la consommation des crédits du BIP, assurer le contrôle de l’effectivité de réalisation et en mesurer l’impact macro-économique ;

- Revoir les conditions et le rythme de règlement de la dette intérieure, et en maîtriser l’origine.

6 – Les Institutions et la Gouvernance : Il est désormais admis que la croissance et le développement ne relèvent pas que de la seule accumulation des richesses par suite d’une combinaison optimale des facteurs de production, mais aussi et surtout d’une plus grande efficacité des institutions et d’une politique de bonne gouvernance. Dès lors, étant entendu que le retour à l’équilibre des agrégats macro-économiques s’inscrit dans la durée, la réalisation de cet équilibre nécessite de fait l’existence, voire la création d’organisations publiques efficaces et performantes. Les mesures à prendre consisteraient par conséquent à :

- Accélérer la réforme de la justice et prendre des mesures urgentes garantissant la sécurité juridique et judiciaire en particulier en matière de financement et de réalisation des garanties et sûretés et sanctionner les clients indélicats des banques ;

- Reprendre la planification et en structurer le cadre, le budget devenant un des instruments de sa mise en oeuvre ;

- Instituer un guichet unique de création d’entreprises et de promotion des investissements ;

- Réformer en profondeur et en urgence les procédures de passation de marchés dans le sens de les redynamiser et d’en accroître la transparence, simplifier la procédure et en diminuer les coûts ;

- Systématiser les contrôles et les sanctions relatives à l’exécution des marchés et à l’effectivité de réalisation des projets ;

- Créer un fichier par grand secteur d’activités d’entreprises remplissant les conditions d’entrée requises ;

- Assurer l’effectivité et le suivi des décisions prises et la diffusion de l’information auprès des acteurs ; Dynamiser les collectivités locales pour en faire des structures de développement,avec désignation d’objectifs précis à réaliser et en renforçant l’appui et l’action du Programme National de Développement Participatif ;

- Donner une nouvelle impulsion à la politique d’aménagement du territoire en relation avec la politique d’intégration régionale ;

7- L’attractivité des investissements directs étrangers Compte tenu des atouts dont dispose le Cameroun, en l’occurrence sa stabilité politique, la diversité de son sous-sol, de sa faune et de sa flore, de son réseau hydraulique et de sa climatologie particulière, la qualité de ses ressources humaines il pourrait prétendre à un accroissement significatif des investissements directs étrangers. Mais pour ce faire, il faudrait au préalable :

- Opérationnaliser la Charte des Investissements, en cohérence avec la Charte sous-régionale, par l’élaboration et la mise en oeuvre des Codes sectoriels ;

- Développer l’information sur les potentialités et les atouts de la destination Cameroun ;

- Mettre en place les structures de promotion des investissements (Agence de Promotion des Investissements, Agence de Promotion des Exportations). Au terme de l’analyse de la crise financière et économique internationale et de son impact sur le Cameroun, il est apparu que cette crise profonde découle de la propagation dans le monde des chocs issus du système bancaire et financier américain, compte tenu de l’interdépendance des économies nationales. Elle touche relativement le Cameroun et pourrait s’amplifier du fait de certaines déficiences structurelles de son économie.

 

 

Pour se prémunir des effets de cette crise, le Cameroun devrait mettre en oeuvre une politique de croissance forte et durable en actionnant les leviers de la croissance que sont : l’exécution des investissements structurants, la mise en oeuvre des politiques sectorielles et le développement des ressources humaines et technologiques.

 

Pour ce faire, les instruments de politique économique suivants devraient être utilisés :une politique de financement adéquate, la rationalisation de la gestion des finances publiques et la politique budgétaire, l’affinement du rôle des institutions et de la gouvernance et l’attractivité des investissements directs étrangers. En tout état de cause, un accent particulier devrait être mis sur les politiques agricoles destinées à juguler la crise alimentaire, sur le développement des infrastructures de toute nature et sur la valorisation du capital humain.

 

 

 

Ont signé les membres ci-après du Groupe de réflexion sur la criseéconomique et financière :

 

SIGNATURE

Président : M. Emmanuel NGANOU DJOUMESSI

Membres : M. ESSIMI MENYE

M. Louis Paul MOTAZE

Pr. Bruno BEKOLO EBE

Pr TOUNA MAMA

Pr Germain NDJIEUNDE

Pr DONTSI

Pr Etienne Modeste ASSIGA ATEBA

M. Bénédict BELIBI

M. Charles METOUCK

M. Moïse NZEMEN

 


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