La précieuse volaille est redevenue rare et coûte cher. Chez les consommateurs,les questions sont vives. Aviculteurs et éleveurs tournent les regards vers les autorités. Pour ceux qui le peuvent, c'est le moment de lancer le maïs aux éleveurs de poulet L'expression ne pouvait être mieux choisie, au moment où cette denrée de plus en plus rare met à mal la production aviaire au Cameroun.
« Si je n'y avais été obligée, je n'aurais jamais acheté ce poulet rachitique », s'indigne Rachel E., jeune cadre dans un ministère. En fait, la jeune dame devait recevoir le week-end dernier une réunion. Et, de bien entendu, la place centrale du poulet au menu ne souffrait d'aucune protestation Seulement, sur le marché, le galicien de choix de 2 200 francs qui, d'ordinaire pèse entre 1,8 et 2 kilogrammes n'était qu'une sorte de poussin décharné.
En fait, le problème, tel que l'expliquent les détaillants sur le marché, les accouveurs et les aviculteurs, ne saurait se limiter à un simple changement d'habitudes alimentaires. Le prix du poussin d'un jour a augmenté de 100 francs, aussi bien pour celui de chair que pour les pondeuses. Du coup, il devient compréhensible que les prix au consommateur s'en trouvent plus élevés que d'ordinaire.
Des accords signés au mois de juillet dernier pour le don d'oeufs à couver et le déblocage par l'Etat de fonds pour l'acquisition par les accouveurs de reproducteurs, il n'y a pas une grande lisibilité. La première phase de ce programme avait pourtant été une réussite, puisque pendant la période des fêtes de fin d'année, le poulet de chair avait été disponible sur le marché, au prix homologué.
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