Une campagne d'information contre ce fléau a récemment été lancée au Cameroun. Des prises de position se multiplient. Le débat gagne en intensité. Des interrogations naissent. Mais c'est bien la fin d'une conférence de presse. Celle tenue la semaine dernière dans un hôtel de Yaoundé. Elle marquait le lancement d'une campagne d'information et de sensibilisation sur les dangers de la migration irrégulière.
Dans le second, il sera question de présenter aux uns et aux autres les alternatives à la migration clandestine. Ainsi, le public va être informé sur les opportunités d'insertion socio-professionnelles existantes au Cameroun. Cette campagne fait suite à une précédente action lancée il y a deux ans par le gouvernement Suisse. Elle va toucher les régions du Centre, du Littoral, de l'Ouest et du Sud-Ouest. Des zones qui, selon les organisateurs, sont particulièrement concernées par le phénomène d'émigration vers la Belgique.
Depuis quelques années, les autorités belges ont, par ailleurs, constaté un nombre accru de demandes d'asile formulées par des ressortissants Camerounais entrés sur leur territoire muni, dans la plupart des cas d'un visa de court séjour, avec l'objectif d'y rester. Une fois leurs sollicitations rejetées, ceux-ci décident généralement de ne pas partir et se retrouvent ainsi en situation irrégulière.
Dans la précarité. Soit ! Mais « pensez-vous qu'au terme de cette campagne, on aura un résultat probant ? », interroge Zacharie Pérévet, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle présent à cette conférence. « Le public aura quand même une idée réelle sur les conséquences de l'émigration irrégulière, qui peut être extrêmement dure », souligne Freddy Roosemont, directeur de l'Office des Etrangers de Belgique.