8 juillet 2009
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Une parfaite maîtrise des denrées alimentaires et les techniques de réalisation sont nécessaires dans le domaine.
On ne saurait parler de transformation alimentaire sans faire allusion à l'agroalimentaire, qui comprend toutes les industries de transformation des produits issus de l'agriculture. L'activité fait d'ailleurs partie d'une des filières proposées aux étudiants à "Annobat", un centre de formation basé à Douala. Des étudiants qui viennent d'horizons divers n'ont généralement aucune notion de l'agro-industrie. D'où une formation accélérée de six mois sur les différentes matières premières d'origine animale ou végétale, qui subissent des transformations plus ou moins complexes avant d'être mises sur le marché. Toutefois, les bacheliers qui souhaitent se lancer dans cette formation peuvent postuler à l'Ecole nationale supérieure des sciences agroindustrielles (Ensai) de Ngaoundéré.
L'étudiant pourra, selon ses capacités, sortir nanti d'un Diplôme universitaire technologique (Dut) obtenu après trois années de formation ; ou encore d'un Diplôme d'ingénieur, deux ans après l'obtention du Dut. Les attestations de fin de formation sont, quant à eux, remises aux étudiants ayant effectué une formation à Annobat. Herman Timami, ingénieur agronome, par ailleurs formateur audit centre, définit la transformation alimentaire d'une manière plus simple. "C'est le passage d'un aliment naturel à un produit semi-fini ou fini, différent du produit initial et qui est, directement mis à la consommation de l'homme". "La formation en transformation alimentaire est une technologie agroindustrielle. C'est pourquoi, certains étudiants préfèrent l'Ensai pour une formation plus approfondie et complète", souligne l'encadreur. On peut en effet transformer les fruits (ananas, mangue, papaye, corossol), la viande (porc, poulet, boeuf), les céréales, l'huile à échelle industrielle et le lait. Après transformation, on peut obtenir les produits dérivés tels que le lait, les jus de fruit, les farines, le jambon, les saucisses, du pâté, etc.
Cette filière reste cependant encore inconnue au Cameroun. Et c'est probablement pour cette raison que les transformations alimentaires se font davantage à l'échelle artisanale qu'industrielle. "Tout le monde veut se lancer dans la transformation alimentaire parce que ça permet à plusieurs familles de survivre. Cet amateurisme empêche la filière de progresser et d'atteindre les proportions importantes, comme c'est le cas en Occident. C'est pourquoi, nous allons toujours importer les produits finis de céréales et autres ", déplore Herman Timani.
Publié par Sandrine Tonlio
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